La genèse de l'ObsAR

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Genèse de l’Observatoire des Achats Responsables

La fin des années 2000 est marquée par un double mouvement qui va donner lieu à la création de l'ObsAR et de la Médiation des Entreprises.

D'une part, le concept de RSE fait son apparition dans le monde de l'entreprise. D'autre part, la crise de 2008 et les états généraux de l'industrie de l'automne 2009 révèlent le rôle crucial des acheteurs dans la bonne santé (ou pas...) de nos entreprises.

 

Fin 2009 : Lancement d’une enquête « état des lieux » auprès des acheteurs publics et privés

C'est dans ce contexte que quatre personnalités se réunissent dans l'objectif d'effectuer un état des lieux de ce qu'on commence à appeler les achats responsables.

Pierre Pelouzet, alors président de la CDAF (Compagnie des dirigeants et acheteurs de France), Gérard Brunaud (Service des achats de l’Etat), Jacques Schramm (A2 Consulting) et Guy Isimat-Mirin (Mazars), mobilisent leurs réseaux pour sonder le "terrain".

La mesure de « l’état des lieux » est réalisée par un questionnaire très complet et fouillé, auquel 150 personnes répondent.
 

25 janvier 2010 - Premier colloque – salle de la Mutualité

Un colloque est organisé pour présenter les résultat de l'enquête "état des lieux". 200 participants sont présents le 25 janvier 2010 à la salle de la Mutualité.

Les quatre organisateurs ont pris le pari de réunir ensemble des acheteurs appartenant à des organismes publics et à des entreprises privées pour échanger sur le thème des « achats responsables ». Vraie nouveauté et défi d’envergure…

Pierre Pelouzet et Gérard Brunaud soutiennent qu’au-delà de la différence de « culture achats » et de la forte prégnance des procédures du Code des marchés publics, les acheteurs privés et publics se retrouvent sur l’objectif.

 

Septembre  2010 : création de l’Observatoire des achats responsables, association loi 1901

 

Suite au colloque, l’association « Observatoire des achats responsables » est fondée par les mêmes quatre partenaires - qui sont rejoints par des personnalités fortes et incontestables, par des entreprises et organismes publics qui y adhèrent, avec la volonté de  :

  • dépasser la notion essentiellement « verte » (écologique) des « achats durables », à laquelle nous poussent à la fois l’Europe (qui incite les Etats membres à pratiquer le « green public procurement ») en ne tenant pas vraiment compte de la dimension globale du développement durable, qui est aussi économique et sociale,
  • confronter et de rendre cohérente les approches du secteur public et du secteur privé en vue de la mise en pratique de cette politique d’achats respectueuse de l’environnement, mais aussi du progrès social (objectif inconcevable avec le niveau de chômage que nous connaissons)  et des équilibres économiques, dans les meilleurs rapports entre l’offre et la demande, les fournisseurs et les acheteurs,
  • mettre cette cohérence en action,
  • pérenniser un outil commun (le Baromètre ObsAR) pour la porter et la diffuser 


L’ObsAR est maintenant opérationnel et peut jouer son rôle de lieu d’échanges et de partage de bonnes pratiques, d’approfondissement de la connaissance des conditions de réussite, de mise en réseau des partenaires, voire même d’influence sur les décideurs.

 

Octobre 2010 : les travaux de normalisation commencent et l’ObsAR les animent

Quand plusieurs voix demandent à l’AFNOR, de façon parallèle et quasi concomitante, d’anticiper sur la publication de la norme ISO 26000 pour la décliner sans attendre et dans toute son ampleur sur le process achats, c’est l’ObsAR qui s’est naturellement trouvée en première ligne : Jacques Schramm prend la tête du Comité de pilotage des travaux de l’AFNOR et quatre de ses responsables sont chargés d’animer les quatre groupes de travail constitués pour réaliser le document destiné à la communauté des acheteurs.

 

17 janvier 2011 : Deuxième colloque et deuxième baromètre ObsAR

Les chiffres de participation au Baromètre sont pratiquement doublés, ce qui est une indication très positive sur la motivation des acheteurs quant au caractère « responsable » de leurs achats.

Même si on est encore loin d’une mise en œuvre généralisée. Les statistiques le montrent : un frémissement s’est opéré, un progrès indéniable, …mais pas encore une lame de fond.

 

1 aout 2012 : Publication de la première norme relative aux achats responsables la NFX50-135 

Avec un an d’avance sur le planning initial, la norme NFX 50-135 est publiée.

L’ObsAR va prouver à travers ce succès sa capacité de mobilisation et de prise en charge des dossiers, même complexe… qui se matérialisera à nouveau dans l’élaboration de la norme internationale ISO 20400 de 2013 à 2017, et de la publication d’un ouvrage co-écrit par 14 auteurs sur la mise en œuvre de cette norme internationale.

 

Octobre 2017 : Publication de la norme ISO 20400.

Octobre 2021 : Publication de l’ouvrage « 100 questions pour comprendre et agir – Les achats responsables – mise en œuvre de l’ISO 20400 »

 

 

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Dans un contexte réglementaire de plus en plus fort (Loi AGEC, loi Climat Résilience, Directive Européenne sur le Devoir de Vigilance…), les organisations privées comme publiques structurent de plus en plus leurs démarches RSE et les politiques Achats Responsables gagnent en maturité.
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